Stratégie de sélection et d'occupation des gîtes de larviposition chez les glossines riveraines (diptera: glossinidae) au Burkina Faso
International Journal of Development Research
Stratégie de sélection et d'occupation des gîtes de larviposition chez les glossines riveraines (diptera: glossinidae) au Burkina Faso
Received 06th October, 2021; Received in revised form 11th November, 2021; Accepted 13th December, 2021; Published online 30th January, 2022
Copyright © 2022, Ernest Wendemanegde SALOU et al. This is an open access article distributed under the Creative Commons Attribution License, which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.
Les mécanismes de sélection des sites de larviposition des glossines sauvages sont encore peu connus. Des enquêtes longitudinales d’identification des gîtes potentiels de larvipositionont été réalisées au niveau de la galerie forestière, en février 2019 et en janvier 2020. Tous les sites ont été géoréférencés afin de connaitre le statut temporaire ou permanent des gîtes. Les émergences des pupes collectées ont été suivies au laboratoire. Les glossines émergées ont été identifiée sur la base des caractères morphologiques. Les résultats ont montré la présence de gîtes permanents (46,15% (6/13)) liée à la sélection des anciens gîtes par les femelles gravides. Un total de 677 pupes a été récolté : 290 pour 2019 et 387 pour 2020. Le suivi des éclosions a montré un taux d’éclosion de 77,60% (225/290) et 89,92% (348/387) respectivement pour les périodes 2019 et 2020. L’effet d’agrégation a été observé dans des gîtes larvaires. En termes d’occupation du gîte, une association significative des pupes des deux espèces sympatriques, Glossina palpalis gambiensis et Glossina tachinoides, dans les gîtes de larviposition a été observée (p = 0,013). Ces espèces ont partagé les mêmes gîtes dans la galerie forestière (84,62% (11/13). Les résultats obtenus suggèrent l’implication de substances sémiochimiques communs aux deux espèces, qui pourraient améliorer la lutte antivectorielle.